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Ambulance (critique) : le film de trop pour Michael Bay ?


Michael Bay aucun réalisateur n’est connu pour sa subtilité. Au contraire, ses films – Mauvais garçons, Les rochers, Armageddon, Transformateurs – multiplier les personnages masculins pompé avec de la testostéroneDes femmes sous tous les angles filmées en action, en action et plus d’action.

Mais c’est aussi et surtout cinéma généreux il continue de regarder son Principe régressif avec un bon grande part d’humour. Qu’on apprécie le style de l’homme ou qu’on aime en plaisanter, ses films plaisent toujours. C’est donc avec une certaine impatience que nous voulions retrouver le cinéaste sur grand écran qui avait sauté le box-office pour son ancien film Netflix, 6 Souterrain.

Ambulancequi sortent en salles ce mercredi 23 mars, il y a un casting solide et l’idée que tout va exploser à Los Angeles. Alors, le divertissement tient-il ses promesses ? Voici l’avis de CNET France.

L’intrigue du film

Vétéran décoré, Will Sharp doit trouver l’argent pour soigner sa femme qui souffre d’une grave maladie. Oublié la société, il ne peut compter que sur son frère, Danny, pour lui prêter main forte. Mais cet ancien braqueur lui propose un marché : Aidez-le à un casse qui paierait. 32 millions de dollars. Mais le braquage tourne mal et Will et Danny doivent essayer d’échapper à l’avocat dans une ambulance achetée. Problème : il est occupé par une infirmière et un policier grièvement blessé.

Poursuivis par toute la police, les deux frères doivent trouver un moyen de s’échapper et surtout de maintenir en vie leurs otages, seuls capables de les sauver d’une mort certaine.

Dois-je monter dans l’ambulance ?

Un ex-soldat noir sans stylo, son riche frère blanc, une infirmière hispanique et un policier mourant sont dans une ambulance. Cela ressemble au début d’une blague; et blague il y a du bon quand on sort les deux heures de ce dernier né de Michael Bay où tout confine au ridiculealors que tout est écrit et filmé avec tout le sérieux.

Comme vous pouvez le constater, le directeur de Port de perles dans le Armageddon et autres joies viriles qui le méritaient d’être sacré roi des explosions le calmèrent. Tant mieux pour lui, car on a enfin des personnages féminins non sexualisés, des personnages non moqueurs homosexuels ou en surpoids et, même, de belles idées sur le système américain défaillant via Yahya Abdul-Mateen II (Aquaman, La glace) ou sur la toxicité masculine avec Jake Gyllenhaal (Les prisonniers, Appel de nuit).

Le cinéaste a même renoncé à ses mouvements éternellement lents, même dans ses travellings circulaires. Ambulance est sans aucun doute le moins “Bay” de tous les “Michaels” et il est indéniable qu’il est sur les points mentionnés ci-dessus vraiment amusant à regarder.

Le souci, c’est que le nouveau Michael Bay rend heureux de tout et qu’à part les quelques notes positives, le long métrage est et leur ordonne de poursuivre. Ou une bonne partie de plaisir. Pour bien appuyer ses sous-titres et faire passer l’action dans sa caméra à quatre roues, le réalisateur s’amuse à découper, multiplier les angles, jouer encore et encore avec son drone… Ceci pour créer un faux élan dans une poursuite à la fin très inerte.

Le parallèle est encore plus évident lorsque les personnages eux-mêmes parlent de la poursuite la plus coûteuse et la plus lente de l’histoire. Mais parce que Bay a décidé que quoi qu’il arrive, il n’arrêtera pas, il continuera ses effets jusqu’à l’épilepsie. Niveau rythme et montage, on est comme ça plus proche Enregistré 3 qu’en est-il de Vitesseet cela sans mentionner les mauvaises connexions du tout.

Quant à la construction narrative, nous sommes à nouveau confrontés à un réalisateur qui ne veut pas être dérangé par la moindre logique. Par exemple, notre ingénieux braqueur – tel qu’il est explicitement décrit tout au long du film par ses admirateurs du FBI -, incarné par et Jake Gyllenhaal dans Fusionrelie les plans parfaitement dans un chaos constant où rien ne se passe comme prévu … parce qu’il semble n’avoir rien prévu.

Et si nos rôles secondaires ont la chance de ne pas être réduits à une valeur utilitaire, ils peuvent être retranchés dans la rédaction pour qu’on ne voie pas trop la différence. Même si cela nous aurait privés d’une séquence de visioconférence aussi surprenante qu’amusante.

Ambulance est un mal de tête dure plus de deux heures où Bay fait irruption dans un Los Angeles dépeuplé (et emprisonné à l’époque du film), au point de citer ses propres œuvres, ou une très mauvaise copie de Chaleur après une fusillade.

Et si on le félicite pour sa volonté de remettre les gens au centre de son scénario, notamment à travers la révélation deeis Gonzálezc’est fait avec un tel manque de panache autre qu’artificiel qu’on ne veut qu’une chose : tirer sur l’ambulance.

  • Regardez la bande annonce du film :

Pas d’ambulance pour Michael Bay

Michael Bay n’est pas un réalisateur qui prend le temps de souffler et son prochain film nous plongera en pleine apocalypse robotique. Bien sûr, il s’appelle Robopocalypse et nous montrera la survie de l’humanité après l’essor des machines. Un projet de longue date pour Hollywood, précédemment confié Steven Spielberg.

Une ambiance autour Terminateur portée, pour l’instant, par Chris Hemsworth (Thor) dans le Anne Hathaway (Le chevalier noir se lève, Mal). Le scénario est signé Drew Godard (Guerre mondiale Z). Néanmoins, le projet n’est actuellement qu’en cours de développement et beaucoup de choses peuvent encore être développées jusqu’à ce point.