ÉPIDÉMIE – Détérioration confirmée. A quelques jours du Sidaction 2022, l’association publie les résultats d’une enquête menée chaque année par l’Ifop auprès des 15-24 ans. Verdict : En raison de la crise du covid, le sentiment de désinformation sur le VIH/SIDA perdure.
« Le sens de l’information entre les 15-24 ans est en baisse depuis le début de la pandémie et à ce jour on n’est pas revenu aux niveaux d’avant le covid. Comme si la pandémie avait caché des connaissances sur le VIH/sida », s’inquiète Florence Thune. , PDG de Sidaction, dans un communiqué.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : d’ici 2022, 69% des jeunes en France seront bien informés sur le VIH/SIDA. En 2020, ils étaient de 74 %, soit une baisse de 5 points en 2 ans. En septembre dernier, le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose estimait déjà que le Covid avait un “impact dévastateur” sur la lutte contre ces maladies.
Dépistage des manières
Moins d’un répondant sur deux s’estime bien informé sur l’endroit où il va se faire tester pour le VIH/sida, un chiffre en baisse depuis février 2019. Réflexe pour le VIH, même si c’est un outil essentiel de prévention”, poursuit Florence Thune.
La banalisation de la question du VIH/SIDA est confirmée. 37% des jeunes interrogés disent ne pas en avoir peur, même si leur connaissance de l’épidémie semble parfois faussée : 40% pensent que les infections chez les jeunes baissent et la moitié des personnes interrogées pensent que les personnes, celles vivant avec le VIH, sont pas discriminé. .
Une des explications réside dans la saturation des espaces médiatiques et la monopolisation des enjeux du Covid. “Le VIH s’éloigne des préoccupations des jeunes car il est invisible depuis plusieurs années. 16% des personnes interrogées déclarent également ne pas chercher d’informations sur le virus du sida, soit une augmentation de 7 points en 2 ans.” explique Frédéric Dabi , Avis de directeur général du groupe Ifop.
Incompréhension et désinformation
Les idées préconçues et la désinformation liées au VIH/SIDA continuent de prospérer : 23% des personnes interrogées pensent que le virus du SIDA peut se transmettre en embrassant une personne séropositive et 19% supplémentaires pensent que les pilules contraceptives d’urgence protègent contre le VIH.
Seuls 48% des jeunes interrogés connaissent l’existence d’un traitement d’urgence (TPE) lorsqu’un risque survient et la moitié des répondants ignorent qu’une personne séropositive sous traitement avec une charge virale indétectable ne transmet pas le virus. .
La prévention en milieu scolaire
Selon Sidaction, les actions pour le VIH/SIDA et la santé sexuelle doivent être menées auprès des 15-24 ans de prévention et de sensibilisation en milieu scolaire. Selon l’enquête, un quart des personnes interrogées déclarent n’avoir jamais reçu d’éducation en matière de santé sexuelle durant leur scolarité.
« Partout en France, l’éducation à la sexualité, malgré l’offre d’éducation nationale, n’est pas suffisamment mise en œuvre, ce que l’avocate des droits a expressément dénoncé », a déclaré en décembre Jean Spiri, vice-président du Centre régional d’information et de prévention sur le sida et pour la santé des jeunes (CRIPS) Île-de-France.
Même constat au Sidaction : “Trois cours de sexualité par an sont obligatoires selon les textes, mais en pratique leur mise en place ne suffit pas”, regrette Florence Thune.
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