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L’ancien footballeur international Tony Vairelles a tenté d’utiliser la force avec une arme à feu

Tony Vairelles, ancien attaquant de l’équipe de France de football, et trois de ses frères sont jugés depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy pour des violences avec une arme qui avait été utilisée dix ans plus tôt à la sortie d’une boîte de nuit.

Fabrice, Jimmy, Giovan et Tony Vairelles doivent répondre jusqu’à vendredi pour “violences et attroupements, avec prémisse et avec arme” et écoper jusqu’à dix ans de prison et 150.000 euros d’amende.

Ils ont été initialement inculpés de tentative de meurtre, mais ont échappé au tribunal de première instance en requalifiant les faits.

Les quatre frères ont ouvert le feu sur des soupçons le 22 octobre 2011 et dans la nuit du 22 au 23 octobre 2011 à la discothèque Les Quatre-As à Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). 3 pour avoir blessé la sécurité personnel.

Les gardiens sont poursuivis pour violences et attroupements avec des armes à feu, en l’occurrence “une bombe lacrymogène, des barrières de sécurité et une matraque”, des faits passibles de cinq ans de prison.

Au cours de la soirée, Giovan et Jimmy, alors respectivement âgés de 20 et 30 ans, se sont rapidement disputés avec les vigiles au sujet de l’interdiction de garder ses verres sur la piste de danse. Mais la querelle avait dégénéré en une violente querelle et s’était poursuivie sur le parking de l’établissement.

– Témoignage chaotique –

Après avoir quitté les lieux, les frères Vairelles sont revenus armés, accompagnés de Tony et Fabrice, alors âgés de 38 et 40 ans.

L’ancien footballeur international Tony Vairelles au tribunal correctionnel de Nancy, le 21 mars 2022 / AFP

Les trois videurs qui ont été blessés par arme à feu ont été emmenés par une ambulance. Deux d’entre eux n’ont plus travaillé depuis et sont en préretraite, tandis que le troisième, longtemps instable, a perdu son emploi de tourneur-meunier.

Le premier jour du procès, le tribunal a tenté de reconstituer les premiers actes de violence qui se sont déroulés dans la boîte de nuit.

En l’absence de vidéosurveillance, les magistrats ont écouté les témoignages quelque peu chaotiques des différents protagonistes.

“J’ai été battu, j’ai pris tellement de coups que je n’ai rien vu”, raconte Giovan Vairelles, aujourd’hui âgé de 30 ans. “Il était à moitié détendu”, a ajouté Jimmy.

“C’est lui qui m’a frappé en premier, j’ai frappé pour me protéger”, a répondu Carlo Di Naples, l’un des vigiles, un Allemand d’origine italienne, la cinquantaine lors de l’imposant chantier. “A cette époque, je pesais 120 kg”, a-t-il déclaré, expliquant comment il avait réussi à “ceinturer” son adversaire après l’avoir “frappé”.

Le débat des prochains jours doit porter sur les violences qui se sont ensuite déroulées à l’extérieur de l’établissement jusqu’aux coups de feu.

– “Traces de poudre” –

Avant d’aborder le fond de l’affaire, l’avocate des frères Vairelles, Virginia Barbosa, a demandé l’annulation du procès, arguant de la lenteur de l’enquête, qui a été suivie par quatre juges d’instruction.

L’ancien footballeur international Tony Vairelles (L) et ses frères Fabrice, Giovan et Jimmy (de gauche à droite) attendent leur procès au tribunal correctionnel de Nancy le 21 mars 2022, avant leur procès pour “violences aggravées” / AFP

“C’est lamentable de juger dans de telles conditions, à un tel moment”, a-t-elle plaidé, rappelant que le procès s’était ouvert “dix ans et cinq mois” après les faits.

Le tribunal a accepté l’incident sur le fond et tranchera la question en même temps que l’ensemble de l’affaire.

“Ce qui est ennuyeux dans un dossier qui fait l’objet d’une enquête depuis si longtemps, c’est que nous n’avons aucune sécurité, nous ne savons pas d’où vient la balle”, a déclaré Barbosa à l’AFP. “Nous pouvons condamner les gangs, mais ce n’est pas la justice.”

“Celui qui a fait ce qu’il faut sort des débats. Dans les mains d’un des frères Vairelles, il y a des traces de poudre, des éléments matériels éclaireront les faits”, a assuré Mathieu Schwartz, avocat des justiciers.

Tony Vairelles, issu de la communauté tsigane, a été sélectionné huit fois en équipe de France, de 1998 à 2000 (1 but). Attaquant coloré à la fameuse “coupe mule”, il porte notamment les couleurs de Lens, Lyon, Bordeaux, Bastia et Gueugnon.