Plus de quatre jours nous séparent d’un autre rendez-vous crucial pour le football algérien. Ce vendredi 25 mars, la sélection nationale de football affrontera son homologue camerounaise lors du match aller du tour de qualification de la Coupe du monde 2022. Le match retour est prévu le 29 mars à Blida.
Samedi, la Fédération algérienne de football (FAF) a dévoilé la liste des 24 joueurs pour cette double confrontation. Le lendemain, dimanche, l’entraîneur Djamel Belmadi a répondu aux nombreuses questions de la presse à l’approche de cette rencontre de Clever.
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C’est un véritable saut dans l’inconnu que les Verts s’apprêtent à faire. Après une très longue série d’invincibilité, qui a duré plus de trois ans, leur prestation dans la CAN du Cameroun laissait place à l’incertitude.
L’équipe algérienne a été éliminée au premier tour dans un groupe simple, tiré au sort contre la Sierra Leone, puis perdue successivement contre la Guinée équatoriale et la Côte d’Ivoire.
Les coéquipiers de Riyad Mahrez n’ont marqué qu’un petit but en trois matches et c’est logiquement que des doutes s’expriment sur la capacité de l’équipe nationale à venir à bout du cas du Cameroun, qui ne l’a pas non plus battu en match officiel.
Mais il arrive aussi que les lions ne soient plus comme ça.” indomptable ils étaient. La preuve en est leur échec à remporter la CAN organisée à domicile. A priori, chaque équipe a ses chances de décrocher le ticket qualificatif pour le mondial qatari.
Les deux rendez-vous de samedi et dimanche, la révélation de la liste Algérie et la conférence de presse de Belmadi, ont apporté de nouveaux éléments dans les bras que les Verts ont pour cette double confrontation.
Côté effectif, Belmadi a opté pour un groupe réduit et écarté des éléments qui n’étaient pas en place lors de la dernière CAN.
« Avant le CAN, on avait eu des discussions et il avait été dit qu’une évaluation serait faite, et que ça aurait un impact direct sur le regroupement de mars, ce qui a été fait. », explique le sélectionneur lors de sa rencontre avec la presse, confirmant que la liste a été établie après les performances des uns et des autres lors du tournoi africain.
Nervosité qui trahit la grande pression
C’est lors de l’attaque que le coach algérien a pris un petit coup de pied dans la fourmilière, écartant notamment Bagdad Bounedjah, Yacine Brahimi et Saïd Benrahma.
Pour les remplacer, il a fait appel à Mohamed Benyettou, appelant pour la première fois et rappelant Ishak Belfodil et Rachid Ghezzal. Il se souvient également des milieux de terrain Adlene Guedioura et Hicham Boudaoui, eux aussi absents de la CAN.
Pourquoi de tels choix ? ” Ce n’est pas une liste de pénalités, mais une liste qui a été établie pour se qualifier pour la Coupe du monde, il y a eu une erreur, il fallait répondre à ce dont on avait besoin pour ces deux matchs. Belmadi a simplement répondu, refusant de s’appuyer sur les considérations techniques qui dictaient ses décisions.
Il y a cependant un détail important : les changements n’ont affecté que le Joker. Le groupe des patrons est toujours là et il n’est pas exclu de voir le onze habituel s’aligner contre le Cameroun, avec peut-être pour seule nouvelle le renforcement de l’incorporation d’Adlène Guedioura pour l’environnement.
Outre l’effectif, l’état d’esprit est un autre facteur déterminant pour l’issue de la double confrontation. La Conférence Belmadi a révélé beaucoup de choses.
D’abord, le groupe est déterminé, et selon les mots du coach, c’est ” Je ne peux pas imaginer ne pas aller à la Coupe du monde “. Lors de ses réponses, Belmadi a été cohérent sur ce point, répétant que ces deux joueurs” le plus important de sa carrière de joueur et d’entraîneur et qu’ils sont extrêmement importants pour tout le pays. ” Souhaiter est un critère clé qu’il prend en compte lors de la constitution de son roster, a-t-il expliqué.
Il reste la pression et la confiance. A ce stade, le doute est permis au vu de la prestation du sélectionneur algérien devant la presse. Belmadi a montré beaucoup de nervosité, ce qui pourrait trahir la grande pression qu’il ressentirait et les reconnaissances qu’il pourrait recevoir. Le risque est de voir qu’il transfère cette pression aux joueurs comme il l’a fait lors de la dernière CAN avec ses gestes mémorables sur le côté.
Pourtant, ce lundi matin, à l’aéroport d’Alger, avant de s’envoler pour la Guinée équatoriale, où les Verts s’apprêtent à affronter le Cameroun, Djamel Belmadi est plus serein et plus déterminé. Ce qui est apaisant. Pour lui, le Japoma Stadium, où les coéquipiers de Mahrez ont été coulés en janvier dernier, pourrait aussi servir de lieu de renouveau pour les Verts.
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