Il était resté très discret depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine et avait refusé les demandes des médias. Sergey Bubka est sorti de son silence. Sans surprise, l’ancien perchiste s’est exprimé au nom du CIO, son “deuxième maisondont il est membre du Comité Exécutif.
Le président du Comité olympique ukrainien, Sergey Bubka, a longuement répondu à une interview de l’instance lausannoise. L’interview, une formule très rarement utilisée par le CIO, notamment avec ses officiels. L’ancienne légende de l’athlétisme la raconte sans parler hors de bois, exprimant ses craintes pour l’avenir de son pays et ses inquiétudes quant à la sécurité de ses athlètes.
“Jour après jour, je passe chaque seconde à coordonner mes efforts avec le CIO, l’équipe de mon CNO, les fédérations nationales et le gouvernement pour localiser les athlètes, les entraîneurs et leurs familles, et déterminer comment nous pouvons mieux les aider.Sergey Bubka, peu après le début du conflit du CIO, a demandé de coordonner l’assistance apportée par Lausanne à la communauté olympique ukrainienne. Le CIO a débloqué la somme de 200’000 dollars dans les premiers jours du conflit pour lancer des mécaniques d’aide au mouvement olympique. .
Sergueï Boubka explique : “La communication avec les gens là-bas est constamment interrompue et nous sommes très préoccupés par leur sécurité. Je passe toute la journée en réunion et au téléphone. Je peux avoir des dizaines d’appels en quelques minutes. Parfois, je m’endors à minuit avec le téléphone dans la main. Mais comme tous les Ukrainiens, j’ai du mal à dormir tous les jours. Je me lève donc à trois heures du matin et j’allume mon téléphone pour passer plus d’appels et échanger des messages avec ma famille, mes amis, les athlètes et les autres membres de notre communauté sportive. Je prends parfois des somnifères, mais ceux-ci ne me permettent de dormir que quelques heures avant que le sommeil ne soit à nouveau interrompu“.
Pour Sergey Bubka, 58 ans, membre du CIO depuis 2008, il ne fait aucun doute que les athlètes ukrainiens devront continuer à concourir malgré la guerre et les risques et difficultés des entraînements et des déplacements. “Nos athlètes peuvent inspirer les autres en démontrant la résilience du peuple ukrainien, a-t-il expliqué dans une interview au CIO. Ils peuvent aider à envoyer un message de solidarité et de paix.
Yaroslava Mahuchikh l’a écouté. L’Ukrainienne de 20 ans a remporté le Championnat du monde de saut en hauteur en salle le samedi 19 mars à Belgrade, en Serbie. A 2,02 m, elle a élevé son record avec une première victoire planétaire après sa médaille de bronze aux Jeux de Tokyo l’été dernier.
La jeune femme raconte son parcours pour rejoindre la capitale serbe et participer aux Championnats du monde d’athlétisme en salle. Elle a dû quitter son domicile à Dnipro, en Ukraine, pour passer quelques jours à l’abri des attaques russes, fuyant vers un sous-sol. Après cela, elle a voyagé pendant trois jours et près de 2 000 kilomètres en voiture pour rejoindre la Serbie.
“C’était très important pour moi, ma famille, mon payssot si Bbc Sport pas de lits Victoire. Sauter ici a été très difficile psychologiquement car mon cœur reste dans mon pays. Mais je crois qu’il fallait le faire. Je cherche à protéger mon pays, sur la piste, sur le jumper“.
Yaroslava Mahuchikh a remporté le titre mondial au mépris de la favorite, Mariya Lasitskene, la championne olympique. La Russe n’était pas hors compétition, comme tous les autres athlètes de son pays. Elle a été expulsée après la décision d’athlétisme mondial d’interdire les athlètes russes et biélorusses. Elle sera là pour le reste de la saison. Son jeune concurrent ukrainien avoue pour sa part ne pas savoir grand-chose sur son avenir immédiat. Elle vit au jour le jour, avec la peur du lendemain.
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