Le maire lancera cette procédure s’il ne reçoit aucune “garantie sur la volonté du groupe de promouvoir un projet alternatif”.
“Je ne peux me résoudre à accepter la stratégie de décroissance choisie par l’opérateur Urban Renaissance.” Les propos de Christian Estrosi au gérant de la Gare du Sud sont accusateurs. Pour le Maire de Nice, la Renaissance urbaine est responsable du fiasco économique que représente ce “gourmet”.
Dans un communiqué rendu public ce mardi matin, le conseil municipal, fervent défenseur du projet initial, s’est dit “prêt à engager un préavis d’abus”. Une procédure qu’il n’hésiterait pas à lancer s’il ne recevait aucune “garantie quant à la volonté du groupe de promouvoir un projet alternatif”.
“J’ai reçu les exploitants, le fonds d’investissement et même des repreneurs potentiels, écrit-il. A l’heure actuelle, les conditions financières des reprises de la Renaissance urbaine sont inacceptables. J’en appelle à l’esprit de responsabilité.”
Sept restaurants toujours établis
Il y a bientôt trois ans, la Gare du Sud était inaugurée en grande pompe dans le quartier de la Libération. Une trentaine d’établissements s’y étaient installés, aujourd’hui il n’en reste plus que sept.
Et pour cause, les lieux peinent à attirer une clientèle qui maintient des températures intérieures trop élevées l’été et trop basses l’hiver. A midi, environ les deux tiers des tables sont vides.
Certains opérateurs sont actuellement en conflit judiciaire avec le locataire, alléguant qu’il n’a pas tenu ses engagements, notamment en ce qui concerne l’entretien des locaux, l’entretien ou la promotion.
Florian Bouhot Journaliste BFM Régions
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