La moisson continue Manon Apithy-Brunet. Le concédant de Cercle des combattants d’Orléansdouble champion olympique à Tokyo et escrimeurs sélectionnés de l’année 2021, ajouté ce dimanche 20 mars et nouvelle ligne sur sa listeavec la médaille d’or remportée Coupe du monde de sabre à Istanbul. Et Titre qui lui permet le au numéro un mondial de sa discipline. Le Sabre de 26 ans a admis France Bleu Orléans ce mardi. Entretien.
France Bleu Orléans : On peut dire que c’est un week-end parfait pour vous…
Manon Apithy-Brunet : Oui, ça faisait quelques semaines que je travaillais dur et ça commençait à devenir un peu dur. C’était le dernier combat avant un peu de calme, je voulais me battre et j’espérais que tout se passerait bien. Et ça s’est très bien passé !
FBO : Vous profitez notamment de la disgrâce des Sabres russes, champions olympiques exclus du titre en raison du contexte géopolitique. Cela signifie que vous étiez favori à Istanbul et classé numéro 1, donc la pression était sur vos épaules. Était-ce difficile à gérer ?
MAB : Depuis le début de l’année, la Russe qui est devant moi n’a pas encore repris la compétition, elle a fait une pause et je pense qu’elle reviendra bientôt. Mais bon il y a le contexte qui l’empêche de revenir donc j’ai cette place de numéro 1 depuis le début de l’année. Il n’y a pas de pression, mais je me dis forcément que je dois faire ce que j’ai fait avant et être tout le temps sur le podium. Je bosse pour ça et quand ça ne marche pas trop bien, je me dis ‘putain, je ne suis pas encore à la hauteur’.
FBO : Par rapport au bronze des Jeux olympiques de l’été dernier en individuel, le goût de cette victoire là-bas à Istanbul est-il plus ou moins fort ?
MAB : C’est moins fort, oui, mais c’est surtout moralement bon pour moi, car depuis les JO j’ai changé de structure, d’entraîneur et de mode d’entraînement, j’ai tout mis sur la tête. J’ai beaucoup de doutes, je perds un peu confiance en moi car ça me manque et je fais beaucoup de changements. Alors cette victoire m’a fait beaucoup de bien, car les derniers jours avant d’y aller, je n’étais vraiment pas en forme moralement. Cette médaille d’or me fait du bien et je peux partir en vacances un peu plus détendu et ne pas me poser 50 000 questions sur la suite.
FBO : Vous êtes désormais numéro 1 mondial dans votre discipline. Le lieu est-il important pour vous, ou est-il anecdotique ?
MAB : Non, je veux dire, tous les athlètes veulent avoir une journée dans leur vie. Je suis très content d’être là maintenant, il manque les Russes, même les meilleurs. Il manque également l’Ukrainien, qui après les matchs était numéro 2 mondial et numéro 1 mondial pendant deux ans. Je sais et on ne dira pas que ça gâche la joie du numéro un parce qu’ils ne sont pas là… Je le prends, je suis content, mais surtout je veux rester à cet endroit. Quand ils reviendront, je continuerai à m’entraîner pour ça, pour rester le meilleur. Ils savent que je suis très fort, mais maintenant c’est à mon tour de leur montrer que je suis le meilleur.
FBO : La petite déception du week-end a été l’épreuve par équipe où vous avez terminé septième. C’est un petit hic à un week-end presque parfait, si on résume…
MAB : Non, on ne peut pas le résumer ainsi. Nous avons essayé une équipe avec deux très jeunes filles. En fait, j’étais le plus jeune membre de l’équipe et je devais prendre la place du leader. Depuis le début de l’année il y a eu beaucoup de changements et il y a eu beaucoup d’absences. Les coachs ont donc décidé de présenter deux très jeunes filles, parce qu’elles font partie de l’avenir et parce qu’elles ont déjà eu de très bons résultats, les introduire un peu dans ce monde des seniors, pour qu’elles découvrent un peu comment ça fonctionnait, les la pression que ça pourrait générer, le rythme d’équipe des adversaires, parce que dans un an on va commencer la qualification olympique, donc si on les teste à ce moment-là, il y aura beaucoup plus de pression donc c’est mieux qu’ils le sachent un peu plus tôt . Bien sûr, j’aurais préféré gagner et je pense que ce serait possible, mais les filles ont un peu découvert ce rythme.
FBO : Quel est le reste de votre saison maintenant ? Tout d’abord, y a-t-il des vacances ?
MAB : C’est vrai, deux semaines de vacances ! Ensuite on a un Grand Prix dans un mois à Séoul, mais on ne sait toujours pas s’il sera gagné à cause du Covid. On aurait une autre suite en Italie, puis la Coupe du monde à Tunis, avant les Championnats d’Europe en juin et les Coupes du monde en juillet.
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