Les États-Unis ont reconnu dimanche 20 mars que les violences perpétrées par les militaires en Birmanie contre les Rohingyas avaient abouti à des crimes contre l’humanité et à un génocide. Ce lundi, à l’occasion d’une visite au Musée de l’Holocauste à Washington, DC, qui présente une exposition intitulée “La route de la Birmanie au génocide” (“Birma’s Path to Genocide”) Secrétaire d’État américain Antony Blinken a qualifié la poursuite des Rohingyas par l’armée birmane en 2016 et 2017 de “génocide”.
Qui sont-ils? Avant 2017, environ un million Les Rohingyas vivaient dans l’État de Rakhine à l’ouest de la Birmanie, un pays bouddhiste. Les Rohingyas sont un groupe ethnique de religion musulmane. En septembre 2017, ils ont été victimes d’importantes violences dans le pays et menacés de mort obligés de fuir dans des conditions terribles pour fuir au Bangladesh.
Une crise qui remonte au XIXe siècle
Cette crise remonte au XIXe siècle. À l’époque, vous avez fait Britanique Birmanie contrôlée. Ce sont eux qui ont amené la population Rohingya dans le pays.
Lorsque la Birmanie est devenue indépendante en 1948, la colonie de l’Inde britannique est devenue la cible des bouddhistes extrémistes. Des conflits interethniques ont commencé. Dès 1962, après l’arrivée au pouvoir du dictateur Ne Win, les Rohingyas se sont retrouvés victimes de persécutions sévères, qui les ont exclus à la fin de la communauté nationale. Ils étaient comme Trahison pour son rôle d’aide aux soldats britanniques dans le ont été licenciés en 1982 en raison de leur nationalité. Depuis lors, ils sont victimes de multiples discriminations.
Des incendies criminels, des viols collectifs, des massacres ont forcé les Rohingyas à fuir le pays
Une nouvelle constitution birmane a été adoptée en 2008 rdroits Rohingya encore plus restreints : ils n’ont plus le droit de se déplacer, de travailler et ont un accès limité à la nourriture, à l’éducation et aux soins de santé. Avec toi Montée du nationalisme bouddhiste en 2012, La violence contre les Rohingyas a augmenté qui font l’objet d’un nettoyage ethnique régulier. Les Rohingyas décident donc de fuir au Bangladesh.
Confrontés à des persécutions de plus en plus violentes, Des organisations armées ont été fondées en 2016. Pour faire valoir leurs droits, à la fin de l’été 2017, Les rebelles rohingyas ont attaqué une trentaine de postes de police. La situation s’est aggravée. L’armée birmane s’est répétée, augmentant la violence contre les Rohingyas. Des maisons ont été démolies, des villages incendiés. Des millions de Rohingyas ont dû fuir le pays.
La qualification de “génocide” déjà reconnue par l’ONU et Emmanuel Macron
Dès 2017, Emmanuel Macron reconnaissait l’existence d’un “génocide”. En septembre 2017, l’ONU a dénoncé le “nettoyage ethnique”. L’année suivante, un rapport de l’ONU appelait à la persécution de six hauts responsables militaires birmans pour “génocide”.
Mais en Birmanie, depuis l’arrivée de Aung San Suu Kyi au pouvoir en 2017, la situation ne s’est pas améliorée. Aung San Suu Kyi n’a pas condamné l’armée birmane et a défendu son pays devant la CIJ, nier toute intention de génocide. En outre, la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, a accusé la Birmanie de “génocide”. Mais la Birmanie rejette toute compétence de la CIJ.
En février 2021, Aung San Suu Kyi a été renversée par l’armée et depuis, l’armée fait une répression sanglante contre tous les ennemis. Il semble donc “très peu probable” que la junte tente de faciliter le retour des Rohyngias dans leur pays, comme l’a souligné Sophie Boisseau du Rocher à l’AFP.
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