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Selon un post partagé près de 900 fois depuis le 12 mars, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a ordonné à la Fifa de retourner en Russie. Le 28 février, quatre jours après l’invasion de l’Ukraine, la Fédération internationale de football a interdit aux équipes russes de participer aux compétitions internationales. Après vérification et consultation des décisions finales du Tribunal, il s’avère que cette information, qui a ordonné la répétition de la Russie, est totalement fausse.
“GUERRE RUSSIE vs UKRAINE. Le tribunal arbitral du sport a immédiatement ordonné à la Fifa d’intégrer la Russie», raconte une publication sur le différend entre la Russie et l’organisation mondiale du football. Cette publication a été partagée par divers comptes et pages sur Facebook (1, 2, 3, 4).
Le différend entre la Fifa et la Russie fait référence à une décision de la Fédération suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Fin février, quatre jours après la guerre déclenchée par Vladimir Poutine, l’UEFA et la FIFA ont décidé d’exclure la Russie de la prochaine Coupe du monde de football au Qatar en 2022 et d’une manière générale tous les clubs et sélections russes de toutes les compétitions internationales.
Début mars, la Fédération russe de football a saisi le Tribunal arbitral du sport, par le biais de deux procédures distinctes, afin d’annuler les sanctions imposées par la Fifa et l’UEFA. En attendant le fond de ce conflit, qui va durer au moins quelques semaines, les Russes ont demandé au TAS »suspendre temporairement« les décisions des deux instances pour permettre à leurs équipes de retrouver la compétition.
En ce qui concerne l’UEFA, le tribunal a déjà rendu sa décision le 15 mars 2022. Le TAS a refusé de suspendre les sanctions de l’UEFA contre les clubs russes. Conséquence de cette décision, le Spartak Moscou ne reviendra pas en Ligue Europa et la sélection féminine russe est de facto exclue de l’Euro 2022 en Angleterre.
Quant à la Fifa, la décision du TAS a été rendue le 18 mars. Contrairement à ce qu’affirme la publication, le verdict n’est en aucun cas favorable à la Russie. Le Tribunal”n’ordonne pas la réintégration de la Russie” mais plutôt le maintien des sanctions de la Fifa. Ce qui signifie que l’équipe de football russe sera exclue des barrages pour la Coupe du monde 2022.
Les hôtes de la dernière Coupe du monde masculine, où ils ont atteint les quarts de finale, devaient rencontrer les Russes lors du barrage contre la Pologne le 24 mars à Moscou.
Comme l’a décidé la Fifa, la Pologne se qualifiera donc directement pour la finale de ces barrages le 29 mars, face au vainqueur de la République tchèque.
Une décision politique ?
Certaines voix pro-russes affirment que le tribunal a pris une décision arbitraire et politique pour obtenir la suspension de la Russie, affirmant que la politique devrait être séparée du sport.
Pour Antoine Duval, spécialiste en droit européen du sport à l’Institut Asser de La Haye, “il est possible, comme pour toute décision de justice, de traiter d’un mélange de droit et de politique“.
Le fond de l’affaire n’a pas encore été abordé
Ces deux décisions ne marquent pas la fin de la série de sanctions sportives imposées par la Russie. Capturé le 8 mars 2022 par la Fédération russe de football (FUR), le TAS doit encore se prononcer sur le fond du litige. Les deux décisions rendues par le TAS ne précèdent pas le futur jugement du tribunal des sports sur le fond du litige, qui n’est pas attendu avant plusieurs semaines.
De nombreuses fédérations et fédérations sportives ont décidé d’exclure la Russie de leur rang. La Fédération Internationale de Biathlon (IBU), la Fédération Internationale de Ski (FIS), la Fédération Internationale de Hockey sur Glace (IIHF), l’Union Cycliste Internationale (UCI) et la Fédération Internationale de Basketball (Fiba) ont décidé d’exclure les athlètes ou les équipes russes. , d’annuler les événements prévus en Russie ou de suspendre les fédérations nationales russes.
Toutes ces instances sportives se sont abstenues de justifier publiquement leurs sanctions. Une prise de position qui pose la question : le sport mondial renonce-t-il à sa neutralité ? Interrogé par l’AFP, David Pavot, professeur de droit international à l’Université de Sherbrooke au Canada, a souligné que «la violation des droits de l’homme dans le sport est quelque chose de salutaire“même si l’organisation en Chine illustre les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver”la politique à géométrie variable des instances sportives« dans ce domaine.
La majorité de ces sanctions sportives sont accompagnées de la mention “jusqu’à nouvel ordre“Cela implique qu’ils seront maintenus jusqu’à ce que le TAS prenne une décision en faveur de la Russie ou si la situation du conflit en Ukraine évolue positivement.
“Je crois que dans l’état de conflit actuel, aucune organisation n’est prête à lever ces sanctions quelles que soient les conditions. A l’avenir, il n’est pas inconcevable que les athlètes/clubs impliqués dans la guerre menée par la Russie participent à des compétitions sportives internationales. Ceci, cependant, aurait un impact très important sur sa vie en Russie.“, pense Antoine Duval.
La situation en Ukraine
Sur le terrain, les bombardements de l’armée russe sur un certain nombre de villes ukrainiennes se poursuivent : Kiev, Kharkiv, Marioupol, Odessa, Mykolaïv… Près de 3,5 millions de personnes – principalement des femmes et des enfants – ont été évacuées depuis le 24 février. d’après le 24 février. l’ONU.
Afin de mobiliser davantage la communauté internationale, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé l’Union européenne à arrêter tout commerce avec la Russie, notamment. »Ressources énergétiques“.”Sans commerce avec vous, sans vos entreprises et vos banques, la Russie n’aura plus d’argent pour cette guerre“, a-t-il lancé le 21 mars.
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